Camille BERNARD

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Camille BERNARD

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Née le 27 octobre 1999 à Beaune, France.
Vit et étudie à Tourcoing, École Supérieure d’Art du Nord-pas de Calais /Dunkerque – Tourcoing., site de Tourcoing. 

Les stéréotypes et les tabous créés par notre société patriarcales exercent une pression sur la consommation féminine du sexe. Par une approche anthropologique, mon travail tente d’explorer un ensemble de discours soulevés par des femmes, discours principalement extraits des réseaux sociaux. Mes productions ont toujours un rapport aux corps qu’il soit présent ou suggéré. La notion de réappropriation de ces corps est au centre de mon travail artistique. 

Formation 

2021 : Costumière et figurante pour le film Growing d’Agata Wieczorek produit par le Fresnoy, Studio national des arts contemporains.
2020 – 2022 : Préparation du Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (DNSEP). Filière Art.image. Participation au Programme de recherche Arts et Sciences (PRIST), École Supérieure d’Art du Nord-pas de Calais /Dunkerque-Tourcoing.
2020 : Obtention du diplôme national d’art (DNA), à l’École Supérieure d’Art du Nord-pas de Calais /Dunkerque-Tourcoing. Avec Félicitations du Jury. 
2017 – 2020 : École Supérieure d’Art du Nord-pas de Calais /Dunkerque – Tourcoing, site de Tourcoing. 
2017 : Obtention du baccalauréat général série scientifique, spécialité sciences de l’ingénieur, option arts plastiques.

Expositions, événements

2021 : Exposition prOn, Galerie Indéfinie, ENSAPC Cergy.
2019 – 2020 : Exposition Flash III, Galerie 36bis, École Supérieure d’Art du Nord-pas de Calais /Dunkerque-Tourcoing. 
2018 : Exposition itinérante Wil Art Show III, organisée par Wilfried Agnes, RedFish, Epernay / CosanostraSkatepark, Chelles / Mojito Skateshop, Reims / Antiz Skateboards, Lyon.
2017 – 2018 : Exposition Flash I, Galerie 36 bis, École Supérieure d’Art du Nord-pas de Calais /Dunkerque-Tourcoing. 

Œuvre choisie – //sal***// #1

Installation vidéo, 6 minutes 21 secondes, format variable, télévisions, vidéo projecteur, 2021.

« Sans tarder, 👩 s’approcha discrètement, enjouée mais craintive à sa rencontre. « Tant vertueuse et tant lascive. Femme ! placée auprès de moi, c’est vous qui m’avez donné votre fruit et j’en ai mangé. Vos désirs se porteront et moi je dominerai. Votre beauté ne vous permet pas d’obtenir ce que vous réclamez et vos grâces s’opposent à l’accomplissement de vos vœux. Il en sera ainsi, indigne femme contrariant votre don de jouissance : que la foudre s’abatte sur vous et votre lignée. »

À peine achevée cette prière, ses membres s’engourdissent ; ses cheveux, ses bras, ses pieds disparaissaient au milieu d’un orage perçant ; laissant place à un délicat décolleté couronnant sa tête ; le mont de Vénus venant s’abriter de son propre regard pour conserver tout son éclat, derrière son être, en un lieu sulfureux. Seulement, une partie de son esprit était ailleurs, en face d’elle-même, dans un autre corps sur lequel la lumière effaçait, ce qui la rendait ravissante. Sa poitrine auparavant généreuse laissa place à une plate étendue de peau d’une douceur envoutante. Son affaire si joliment bordée de ses harmonieuses boucles que lui avait conféré la création, avait elle aussi disparu. Son corps était certainement devenu l’incarnation même de la candeur, toutefois son autre corps disait l’inverse. »

Comme une malédiction qui s’abattrait sur les femmes au fil des générations, le conditionnement du corps de la femme se répète inlassablement.  Comme un mythe qui traverse le temps, une histoire ancienne que l’on pourrait raconter aux jeunes filles pour les mettre en garde. Tout commencerait avec cette femme qui aurait pu se courber devant un homme mais qui a choisi de faire tout autrement. Pour cela elle sera maudite : son corps séparé en deux, prit pour apparence deux formes bien distinctes, l’une l’incarnation de la pudeur, l’autre l’incarnation de la volupté. 

//sal***// certainement des millénaires après, rejoue une nouvelle fois ce mythe infernal. D’évolution en évolution, la fable a fluctué pour devenir un programme coincé dans la matrice. Notre protagoniste, juste après la malédiction, retrouve ses deux corps séparés sur deux interfaces. Son âme, sur une troisième les relie. L’âme amnésique va alors amorcer une discussion afin de comprendre ce que sont ses nouveaux corps.

S’ensuivra alors toute une discussion autour de leur corps et de leur spécificité. Cette discussion est une première étape du projet //sal***// où le corps est au centre des interrogations. La malédiction ici n’est qu’un prétexte pour parler des stéréotypes et de l’influence du regard des autres sur le corps. Cette discussion toutefois est la première étape vers l’affranchissement de cette malédiction. Notre protagoniste tente de réinvestir ses corps en les acceptant, en essayant de renverser le regard qu’elle porte sur ses corps, regard qui était modifié par le regard de la malédiction. 

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