Assistanat post-production pour le film Stahr de Charles Cadic – Mary Costeaux

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Rapport sur le stage effectué de mars à mai 2025
auprès de Charles CADIC (Promotion Martha GRAHAM)
au Fresnoy – Studio National des arts contemporains
Postproduction image et son
École Supérieure d’Art – Dunkerque / Tourcoing
4ème année

Le stage a été effectué durant les mois de mars à mai 2025, au sein du Fresnoy – Studio national des
arts contemporains, auprès de l’artiste Charles Cadic (Promotion Martha Graham) pour son court-
métrage Stahr.

Ce projet, mêlant fiction, esthétique expérimentale et effets visuels, a été tourné en Super 16 mm et
en numérique 4K. Bien que je n’aie pas participé au tournage, j’ai intégré l’équipe dès le début de la
postproduction. J’ai été chargée d’assistanat à la postproduction (prémontage et traitement sonore),
parallèlement à la poursuite de mon cursus en Art.image, 4e année à l’École Supérieure d’Art
Dunkerque/Tourcoing, site de Tourcoing.

Le stage a été effectué durant les mois de mars à mai 2025, au sein du Fresnoy – Studio national des

arts contemporains, auprès de l’artiste Charles Cadic (Promotion Martha Graham) pour son court-
métrage Schlagzeuger.

Ce projet, mêlant fiction, esthétique expérimentale et effets visuels, a été tourné en Super 16 mm et
en numérique 4K. Bien que je n’aie pas participé au tournage, j’ai intégré l’équipe dès le début de la
postproduction. J’ai été chargée d’assistanat à la postproduction (prémontage et traitement sonore),
parallèlement à la poursuite de mon cursus en Art.image, 4e année à l’École Supérieure d’Art
Dunkerque/Tourcoing, site de Tourcoing.

Remerciements 

Avant de présenter le travail effectué durant ces mois de stage, je tiens à remercier chaleureusement Charles Cadic pour m’avoir intégrée dans ce projet ambitieux. Son exigence, sa précision et sa démarche artistique m’ont profondément marquée. Je remercie également Stéphane Smogor, chargé de production, ainsi que l’équipe technique du Fresnoy pour leur accueil bienveillant et leur disponibilité. Merci enfin aux enseignant·e·s de l’École Supérieure d’Art Dunkerque/Tourcoing, et particulièrement à l’équipe Art.image, pour leur accompagnement tout au long de l’année.

Introduction 

J’ai effectué mon stage au sein du Fresnoy – Studio national des arts contemporains, auprès de l’artiste et cinéaste Charles Cadic, dans le cadre de la postproduction de son court-métrage Stahr

Ce film, d’une durée de 19 minutes, a été tourné en Super 16 mm et finalisé en numérique 4K. Il mêle fiction spéculative, esthétique expérimentale et bande sonore construite à partir de vinyles de sons d’ambiance et de bruitages. 

La pratique de Charles Cadic interroge les dispositifs techniques de production et de diffusion des images, leur matérialité, leur genèse, et les fonctions symboliques qu’elles revêtent dans nos sociétés contemporaines. Ses films construisent des narrations fragmentaires, dans lesquelles l’image devient à la fois mémoire, trace, et surface instable de projection. Dans Stahr, une approche poétique et politique se déploie dans un monde désertique où l’océan a disparu, portée par la tension entre mémoire et anticipation. Cette fiction spéculative prend forme à travers des images contemplatives, des surfaces réfléchissantes, des effets thermiques, ainsi qu’un rapport distendu au son et au langage. Le film fait dialoguer des temporalités décalées, explorant la réminiscence, l’effacement et les limites de la représentation.
Mon implication s’est concentrée sur deux axes : l’assistanat au prémontage image, et le traitement sonore préparatoire à partir d’un corpus analogique. Ce stage m’a permis de découvrir un processus de création exigeant, d’enrichir mes compétences techniques, et de confronter ma propre démarche à une vision artistique singulière, à la fois poétique et critique.

Déroulement du stage


Pré-montage image

Ma première mission a porté sur le pré-montage image, à partir des rushes scannés en haute
définition depuis la pellicule Super 16. J’ai travaillé sur DaVinci Resolve, en classant, dérushant et
organisant les séquences en lien avec le storyboard établi par Charles Cadic.
Le montage s’inscrivait dans une volonté clairement formulée de travailler le rythme comme une
matière, d’explorer les durées, les ruptures, les silences, en lien avec les motifs visuels récurrents du
film (reflets, paysages désertiques, architecture en construction). Dans ce cadre, j’ai pu proposer des
enchaînements d’images, des essais de transitions, et réfléchir à la manière dont certaines séquences
pouvaient se répondre ou au contraire créer des tensions.

Ce travail s’est fait en dialogue régulier avec Charles, qui portait une vision précise de la structure du film, mais laissait aussi une place à l’expérimentation. Nous avons échangé sur la pertinence de certaines scènes, sur la manière de construire une progression sensible, et sur le tempo des moments clefs. Ces discussions m’ont permis de mieux comprendre comment un montage peut faire émerger des significations en creux, en jouant sur ce que l’on montre ou ce que l’on retient. Cette phase a donc mêlé une approche technique rigoureuse, une lecture sensible des images, et une écoute attentive de la construction narrative voulue par Charles, tout en m’autorisant à explorer des propositions.

Traitement sonore 

Le second volet de mon travail a consisté à numériser un corpus de vinyles destiné à composer la matière sonore du film. Ce corpus était constitué d’enregistrements musicaux, mais aussi de fragments vocaux, de silences texturés, de souffles et de saturations : autant de matières brutes, aux textures instables, choisies précisément pour leur grain et leur capacité à dialoguer avec l’image. 

L’un des enjeux essentiels de ce travail était de créer une continuité sensible entre l’image tournée en pellicule 16 mm et le son. Le film ayant été tourné en Super 16, son rendu visuel possède une granularité, une chaleur, une densité propre à ce support analogique. La bande sonore, construite à partir de vinyles anciens, prolonge cette esthétique : elle introduit elle aussi une matière, une mémoire, une forme d’usure qui fait écho au corps de l’image. 

Ce processus m’a permis de développer une écoute plus plastique, et de considérer le son comme un matériau narratif à part entière, capable d’ouvrir des temporalités parallèles, de troubler l’image ou d’en amplifier la mémoire. 

Exemples de vinyles numérisés pour la composition sonore de Starh

Apport du stage

Ce stage m’a offert l’opportunité de développer à la fois des compétences techniques précises et une
sensibilité accrue aux enjeux artistiques du montage. L’apprentissage du logiciel DaVinci Resolve s’est
inscrit dans un contexte de travail exigeant, mêlant pellicule et numérique, ce qui m’a permis
d’acquérir une pratique avancée, ancrée dans un flux de production concret et rigoureux. Au-delà de
la maîtrise de l’outil, c’est une véritable méthodologie de montage que j’ai pu affiner, fondée sur une
écoute attentive du rythme propre aux images et du temps qu’elles déploient.
Le travail sur le son a également constitué un axe fort de cette expérience. J’ai appris à l’envisager non
plus comme un simple accompagnement de l’image, mais comme une matière narrative à part
entière, capable de structurer un récit, de produire des affects et d’ouvrir des espaces de perception
inédits. Cette approche a nourri une réflexion plus large sur la place du montage dans l’écriture d’un
film.
Enfin, le travail en collaboration étroite avec Charles m’a permis de mieux comprendre la dimension
collective de ce processus. J’ai découvert combien la confiance et la rigueur sont essentielles pour faire
émerger une forme, et comment le film peut s’écrire progressivement, par couches successives, par
échos, par répétitions. Cette expérience a renforcé mon intérêt pour les formes ouvertes, non
linéaires, où le montage dépasse la simple organisation des plans pour devenir un geste d’écriture à part entière.

Conclusion 

Ce stage a été une expérience marquante dans mon parcours, tant sur le plan technique que réflexif. Il m’a permis d’approcher un processus de création exigeant, d’approfondir ma sensibilité dans le travail de l’image et du son. Travailler avec Charles Cadic m’a offert une immersion concrète dans la fabrication d’un film, dans toutes ses dimensions, à la fois matérielles, esthétiques et symboliques. 

Le travail de Charles Cadic m’a offert de nouveaux outils pour penser mes propres gestes artistiques. Son esthétique, à la fois contemplative, politique et techniquement exigeante, m’a permis de réfléchir autrement à la manière dont les images peuvent habiter le temps et produire du sens en dehors des récits linéaires.

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